Partage des meilleures pratiques en matière de TIC
La déclaration de Ouagadougou
A l’invitation du gouvernement burkinabè, la 3e édition du forum panafricain des meilleures pratiques en matière de Technologies de l’information et de la communication s’est tenue du 17 au 19 juin 2010 à Ouagadougou. Ce forum est organisé par le gouvernement du Burkina Faso, en partenariat avec l’Union européenne et Microsoft Afrique.
Près de trois cent cinquante (350) participants issus de 55 pays, dont 42 africains, y ont prit part, dont des ministres et des représentants d’organisations internationales, notamment l’Union européenne, l’Union africaine, la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique, l’Union internationale des télécommunications (UIT), le NEPAD, la Banque mondiale, la SFI, la Banque africaine de développement, la Fondation pour le renforcement des capacités en Afrique (ACBF), la CEDEAO et l’UEMOA, INTERPOL, ainsi que des organisations du secteur privé national et international, du monde universitaire, et de la société civile. Cette troisième édition du forum se tient dans un contexte international marqué par :
le
Conseil, des ministres ACP-EU à Ouagadougou du 17 au 22 juin 2010 le
34e Sommet des chefs d’Etat de l’Union africaine consacré auxTIC ;
la Conférence mondiale de développement des télécommunication 2010 et la prochaine Conférence des plénipotentiaires de l’UIT ;
l’évaluation à mi-parcours de la mise en œuvre de l’agenda du Sommet mondial de la société de l’information.
Les travaux du Forum se sont déroulés sur le thème « La cybersécurité pour promouvoir la confiance et la sécurité dans l’utilisation des Technologies de l’Information et de la Communication (TIC) ». A l’issue des trois jours de travaux :
1. Le forum a reconnu
• l’importance des TIC comme facteur d’accélération de l’atteinte des objectifs de développement ;
• l’intégration croissante des TIC dans la vie quotidienne et la dépendance des Etats, des entreprises et des individus vis-à-vis des réseaux de communication ;
• la cybercriminalité comme une menace susceptible de compromettre la mobilisation du potentiel des TIC au profit de la mise en œuvre des objectifs de développement ;
• la pertinence de l’approche de la lutte contre la cybercriminalité basée sur cinq piliers suivants : 1) La mise en place d’un cade légal, 2) La mise en place d’une structure technique, 3) L’adoption de mesures et de procédures d’investigation, 4) Le renforcement des capacités, 5) La coopération régionale et internationale.
2. Il rappelle
La
déclaration des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union africaine
adoptée à Addis-Abbéba en janvier 2010 reconnaissant le secteur des TIC
comme un secteur prioritaire de développement ;
l’agenda
de Tunis sur la société de l’information, notamment la ligne CS portant
sur l’établissement de la confiance et de la sécurité dans
l’utilisation des TIC.
3. Le Forum recommande
L’implication politique au plus haut niveau dans tous les Etats africains pour réussir la lutte contre la cybercriminalité ;
la
mise en place de cadres législatif et réglementaire adaptés à la lutte
contre la cybercriminalité dans tous les pays africains ;
la
mise en place de CERT (Computer Emergency Response Team), et invite,
dans ce cadre, l’Union africaine et les Communautés Economiques
Régionales (CER) à apporter l’appui nécessaire ;
la réalisation de points d’échanges internet nationaux ou régionaux pour faciliter la lutte contre la cybercriminalité ;
l’adhésion
au programme mondial de cybersécurité de l’UIT, et invite les pays à
tirer profit des initiatives internationales pertinentes telles que
IMPACT pour s’insérer dans le réseau mondial de lutte contre la
cybercriminalité ;
les
partenariats public-privé dans les stratégies de promotion de la
cybersécurité afin d’assurer la mobilisation de ressources et
d’expertise suffisantes ;
la mise en place d’une unité de cybersécurité au sein de l’Union africaine.
4. Les participants au Forum
• Remercient vivement le gouvernement du Burkina Faso pour l’organisation du forum ; • remercient les partenaires qui ont contribué à la tenue de cette édition, notamment l’Union européenne et Microsoft Afrique ; • demandent à ce que les conclusions soient remises par le gouvernement du Burkina Faso aux instances les plus élevées des CERs et de l’Union africaine pour suivi de leur mise en œuvre.
Adopté à Ouagadougou le 19 juin 2010
Source : L'observateur paalga
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